Les portraits de Thelma Paris - 7 questions à Jessica Dardar
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Nalu Ceramics est artisane céramiste à Paris elle réalise le porte-encens wabi-sabi pour Thelma Paris.
1) Peux-tu te présenter ?
Je suis Jess, j’ai 39 ans et je vis à Paris. J’aime beaucoup voyager, transmettre, la créativité, rire, être en mouvement… tout ce qui peut procurer un sentiment de liberté et … les takoyakis !
2) Que signifie Nalu?
Nalu signifie « vague » en hawaïen. Ce nom m’est venu assez naturellement, après ma première formation en tournage.
Au tour de potier, on façonne les parois en montant un bourrelet de terre : la vague. Un clin d’œil aussi aux vagues que l’on surfe à l’océan, ou celles que l’on rencontre dans la vie, les éléments qui constituent cette discipline etc.
Il s’est imposé assez logiquement, et j’aime sa douceur et sa simplicité.
3 ) Peux-tu nous parler de ton outil d’expression et de création : l’argile ?
J’aime travailler l’argile car c’est une matière pleine de surprise, qui pousse au lâcher prise et à l’humilité. On comprend vite qu’on ne peut pas tout contrôler, que c’est un travail collaboratif entre nos mains et la matière, c’est un apprentissage permanent…
J’aime l’apprivoiser sur le tour de potier et m’amuser au modelage, explorer via les différentes approches que cette matière propose.
Je suis sensible à la sensation au toucher, la variété de textures, de couleurs… et comme je le dis souvent, il y a certainement quelque chose de régressif à travailler la terre.
Je choisis le grès, robuste, accessible et multiple, et dont j’essaie la plupart du temps de mettre en avant l’aspect brut.
4) Quelle place accordes-tu aux rituels ?
De nature assez speed, ils me permettent de prendre le temps de faire les choses en pleine conscience, se recentrer, respirer, réfléchir.
Le temps de prendre le café le matin en allumant de l’encens ou du palo santo, le temps de lire autour d’une belle bougie, le temps de prendre soin de ma peau en écoutant mon vinyle favoris… Ça boost.
C’est pour cela que j’ai été ravie quand tu m’as contactée pour collaborer sur ce projet pour Thelma. Je trouve les rituels rassurants, et ils contribuent à prendre de bonnes habitudes, que ce soit dans la food, le sport, le wellness etc.
Avant d’envisager la céramique comme mon activité professionnelle, j’ai travaillé dans l’industrie cosmétique et les soins de bien-être, c’est aussi un univers dans lequel les rituels ont une place très importante.
5) Comment nourris-tu tes créations ?
En premier lieu, j’ai tendance à chercher le plaisir dans ce que j’entreprends.
J’aime particulièrement réfléchir et créer autour d’un besoin, un produit, un aliment, une habitude, l’inscrire dans un rituel et une démarche utile. Je parle souvent de co-création.
Rendre l’utile agréable via une stimulation des sens.
6) Quelles sont tes envies, projets créatifs pour les mois à venir ?
J’aimerais continuer à explorer des collaborations avec des marques comme Thelma Paris : lifestyle, cosmétique, food… mais aussi développer encore plus la partie expérientielle de cette discipline, à travers les workshops, dans lesquels les moments de partage et les rencontres sont souvent passionnants.
7) Quel est ton lieu à toi ?
C’est très cliché, mais j’adore être face à l’océan.
Plutôt qu’un lieu, la présence de l’eau me calme. Je pense par exemple à la vue de la maison de mes parents dont je ne me lasse pas.
* Le 7, comme dans de nombreux autres pays, est de bon augure au Japon. Les références à ce chiffre sont nombreuses dans la culture japonaise. Citons les 7 dieux de la chance (Shichifukujin), les 7 herbes (Nanakusa) que l’on mange le 7 janvier et qui sont supposées éloigner le mal, la fête de Tanabata du 7 juillet …