Les portraits de Thelma Paris - 7 questions à Salima Zahi

Les portraits de Thelma Paris - 7 questions à Salima Zahi

Découvrez les réponses de Salima à 7 de mes questions *.

Salima Zahi est une artisan et designer basée à Paris elle réalise désormais le porte-encens blanc en porcelaine. 

1) Peux-tu te présenter ?

Je suis Salima mon parcours artistique a commencé à l'École d'Art et de Design de Saint-Étienne, où j'ai eu l'opportunité enrichissante d'aller étudier à l'Académie Estonienne des Arts à Tallinn. C'est là que j'ai développé ma pratique de la céramique.
Passionnée par la céramique et la création d'objets, j'apprécie la création de pièces de A à Z, dans une démarche quasi d'autoédition. La céramique me procure une liberté créative que j'adore. J'allie l'esthétique artisanale à une approche fonctionnelle du design, que ce soit dans la conception de vases ou la création d'éléments pour l'art de la table.

Pour moi, l'artisanat et le design se complètent, chacun demandant une indépendance d'esprit pour innover.

2) Peux-tu nous parler de ton outil d’expression et de création : la porcelaine ?

Mon principal outil d'expression et de création est la porcelaine associée à la technique du moulage. J'apprécie la porcelaine pour sa douceur, sa blancheur et sa solidité, ainsi que pour son côté surprenant et imprévisible.
Quant au moulage, j'apprécie sa polyvalence. Il permet de réaliser un éventail de formes, plus ou moins complexes et en série, ce qui constitue un défi stimulant pour moi. C'est pourquoi je propose des créations sur mesure pour des designers et des architectes, ce qui me permet de diversifier mes projets.

Ma phase préférée est la réalisation du prototype. La porcelaine peut être imprévisible si on ne la maîtrise pas bien, et cette étape me permet de mieux comprendre ses caractéristiques. Je suis également très attentive au processus de fabrication, en suivant de près chaque étape, en acceptant les imprévus et en prenant le temps nécessaire avec chaque pièce pour obtenir un résultat optimal.

 

porcelaine

 

3) Est-ce qu’il y a des rituels, des éléments extérieurs qui t’aident à te concentrer pour créer ?

Je commence ma journée avec une tasse de café, puis je prends un moment pour admirer la vue depuis mon atelier. Ensuite, je choisis une playlist ou un podcast adapté à mon humeur, et je me lance dans mon travail. Ma concentration dépend de mon état d'esprit du jour.

4) Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Mes sources d'inspiration sont variées. Je trouve beaucoup d'influence dans le design nordique et japonais. J'apprécie les formes simples et graphiques, ainsi que l'équilibre des proportions. Pour alimenter ma créativité, je me plonge souvent dans des livres d'artistes et de designers, ainsi que dans des ouvrages sur les techniques et l'aménagement intérieur. Récemment, j'ai découvert ces ouvrages : "Day After Day" de Ronan Bouroullec, "Du Bauhaus à l'Industrie" de Wilhelm Wagenfeld, et "Things That Go Together" de Michael Anastassiades, qui enrichissent et nourrissent mon processus créatif.

5) Est-ce que tu as un souvenir lié à un parfum ? De quel parfum il s’agit ?

Oui, le parfum des fleurs de cerisier dans la cour de mon école primaire. Ce parfum évoque pour moi des souvenirs d'enfance, un état de rêverie et d'innocence.

cerisier en fleurs

 

6) Quelles sont tes envies, projets créatifs pour les mois à venir ?

J'essaie de développer une série d'objets simples qui transforment l'usage quotidien. En explorant diverses utilisations d'une même forme, je cherche à allier praticité et esthétique. Mon objectif est de concevoir des pièces à la fois ludiques, pratiques et élégantes.

7) Quel est ton lieu à toi ?

Mon lieu à moi est d'abord mon atelier ( Salima a un atelier dans le 19ème arrondissement avec une vue incroyable sur Paris, le Sacré Coeur ), où je passe la plupart de mes journées et où je me sens vraiment à l'aise. Ensuite, il y a la maison de mes parents dans la campagne du sud-ouest, un endroit où je trouve toujours un sentiment de calme et de réconfort.

atelier céramiste

 

* Le 7, comme dans de nombreux autres pays, est de bon augure au Japon. Les références à ce chiffre sont nombreuses dans la culture japonaise. Citons les 7 dieux de la chance (Shichifukujin), les 7 herbes (Nanakusa) que l’on mange le 7 janvier et qui sont supposées éloigner le mal, la fête de Tanabata du 7 juillet …

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