Les portraits de Thelma Paris - 7 questions à Célia Bruneau

Découvrez les réponses de Célia à 7 de mes questions *.

Célia est une artiste brodeuse avec qui nous avons conçu le furoshiki brodé de deux personnages qui pourraient être issus de paysages ou estampes du Japon. Nous sommes ravies de vous proposer ces furoshikis qui existent en deux versions. 

1) Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Célia, je suis artiste brodeuse et j’habite à Paris. Je fais aussi de la peinture et des tapis au tufting, en m’inspirant principalement de la nature et de paysages que j’ai pu observer.
Après un bac option histoire de l’art et une école de stylisme j’ai multiplié les expériences et jobs alimentaires et j’aime à dire que par hasard et par ennui je me suis mise à broder. Cette technique a été une révélation et je n’ai jamais arrêté depuis.

Broderie de Célia Bruneau


    2) Peux-tu nous parler de ton outil d’expression et de création : le fil ?

    Le fil est le matériau que j’utilise depuis toujours, sous toutes ses formes. En broderie, le fil est venu justifier mon trait de crayon, il m’a permis de m’exprimer plus librement, d’assumer mes dessins et d’élargir mes gammes de couleurs. Souvent encore il m’arrive d’avoir une idée précise d’un dessin brodé, sans pouvoir - ou vouloir, l’exprimer sur le papier.


    3) Est-ce qu’il y a des rituels, des éléments extérieurs qui t’aident à te concentrer pour créer ?

    Tout dépend du type de création, du jour, de mon humeur, du temps, de la lumière. Je n’aurais pas besoin de la même concentration si je dois broder, peindre, tufter, encadrer, dessiner... Je dirais que l’élément principal qui m’aide au quotidien c’est le sommeil. Si j’ai assez dormi alors tout suit.


    4) Quelles sont tes sources d’inspiration ?

    Tout et rien. Regarder dans le vide, écouter le silence ou de la musique, collectionner des images, lire, marcher, dormir... Écouter mes envies.

     

    Estampes japonaises


    5) Comment les voyages nourrissent tes créations ?

    Je m’inspire de tout ce que je vois. De ce que je peux ressentir face à un paysage ou parfois même d’une photographie que j’ai pu capturer de ce lieu. Ce sont une multitude d’images et de souvenirs qui me nourrissent et qui m’emmènent à démultiplier les points de vue, troubler les perspectives et les couleurs. Une envie de représenter, de retransmettre cette émotion, comme une impulsion.
    Le voyage nourrit alors tout cela et me permet de découvrir d’autres régions, d’autres cultures et savoir-faire.

    Célia bruneau italie
    6) Quelles sont tes envies, projets créatifs pour les mois à venir ?

    Mon envie serait de continuer à faire ce qui me passionne, tous les jours. J’ai tendance à dire oui à tous les projets qui me sont proposés. J’aime l’inconnu, collaborer avec de nouvelles personnes, rencontrer et échanger.
    En ce moment je travaille sur plusieurs projets en même temps : des commandes particulières de tableaux brodés, un projet sur-mesure de tapis tuftés en laine et mes ateliers de broderie que je tiens une fois par mois à l’atelier.


    7) Quel est ton lieu à toi?

    Mon lit.

    Vous pourrez retrouver tous les travaux et actualités de Célia sur son site

     

     

     

     * Le 7, comme dans de nombreux autres pays, est de bon augure au Japon. Les références à ce chiffre sont nombreuses dans la culture japonaise . Citons les 7 dieux de la chance (Shichifukujin), les 7 herbes (Nanakusa) que l’on mange le 7 janvier et qui sont supposées éloigner le mal, la fête de Tanabata du 7 juillet …